froid hiver

Alerte : La France se prépare à un hiver sans gaz russe, mais les risques de pénurie persistent !

L’hiver approche à grands pas et avec lui, les températures glaciales et les besoins en énergie qui augmentent. Heureusement, la France semble être mieux préparée cette année pour faire face à la demande croissante en gaz. Cependant, malgré cette amélioration, il est essentiel de rester prudent et vigilant. En effet, des défis pourraient encore se présenter, mettant ainsi à l’épreuve notre système énergétique. Alors que les jours raccourcissent et que le froid s’installe, il est temps de se demander si nous serons réellement à l’abri des pénuries et des hausses de prix.

La France se prépare à un deuxième hiver sans gaz russe

La France se prépare à affronter un deuxième hiver sans pouvoir compter sur l’approvisionnement depuis les gazoducs russes. La situation est cependant très différente de l’an dernier puisque cette fois-ci, le pays a pu tenir compte de ce paramètre pour mieux se préparer.

Il faudra cependant faire preuve de prudence, car, sans le gaz russe, il se peut que des situations de déficit ponctuel apparaissent, en particulier si les stockages sont trop sollicités en début d’hiver. D’ailleurs, « la marge de sécurité reste faible en cas de pointe de froid en deuxième partie d’hiver », notent les gestionnaires. Quelles sont les précautions à prendre ?

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Pour maintenir l’équilibre du système, GRTgaz et Teréga ont émis quelques préconisations, notamment : une importation soutenue en GNL (gaz naturel liquéfié) ; une gestion prudente des stockages ; un maintien de la sobriété énergétique aux mêmes niveaux que ceux observés l’hiver dernier. En effet, entre août 2022 et juillet 2023, la consommation dans le pays a baissé de 14,3 % (données corrigées du climat) par rapport à la même période de 2018-2019. Les mesures de sobriété appliquées l’année dernière doivent ainsi être maintenues, voire améliorées afin de ne pas trop solliciter les stocks pour l’hiver.

La France se prépare à un deuxième hiver sans gaz russe

Précautions à prendre pour maintenir l’équilibre du système

Pour maintenir l’équilibre du système gazier français et faire face à l’absence d’approvisionnement en gaz russe, les gestionnaires du réseau de transport de gaz, GRTgaz et Teréga, ont émis plusieurs recommandations. Tout d’abord, ils préconisent une importation soutenue en GNL (gaz naturel liquéfié) afin de compenser le manque de gaz russe. La France mise notamment sur les États-Unis, devenus son premier fournisseur depuis 2022, pour importer du GNL. De plus, un nouveau terminal d’importation de GNL a été mis en place au Havre, avec une capacité de 22 TWh, opéré par TotalEnergies.

Ensuite, les gestionnaires insistent sur la nécessité d’une gestion prudente des stockages. Il est important de ne pas trop solliciter les stocks en début d’hiver afin d’éviter des situations de déficit ponctuel. En effet, la marge de sécurité reste faible en cas de pointe de froid en deuxième partie d’hiver.

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Enfin, il est primordial de maintenir la sobriété énergétique aux mêmes niveaux que ceux observés l’hiver dernier. Les mesures de sobriété appliquées précédemment ont permis une baisse significative de la consommation, ce qui a contribué à préserver les stocks. Il est donc essentiel de continuer à encourager la sobriété énergétique pour éviter une trop grande sollicitation des ressources disponibles.

Ces précautions sont essentielles pour assurer l’équilibre du système gazier français et éviter les situations de déficit ponctuel. Elles permettent de compenser l’absence d’approvisionnement en gaz russe et de garantir les approvisionnements nécessaires pour alimenter les consommations et les exportations, même en cas d’hiver froid.

Perspectives incertaines et dépendance au gaz russe

En ce qui concerne les perspectives pour l’hiver 2023-2024, la France se prépare à affronter de nouveaux défis liés à sa dépendance au gaz russe. Bien que les gestionnaires du réseau de transport de gaz estiment que le pays est suffisamment préparé, il existe toujours des risques potentiels.

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La France dispose actuellement de réserves de gaz bien remplies, avec un taux de remplissage de 95%. Au niveau européen, les stocks sont estimés à 96,7%, ce qui offre une certaine sécurité en cas de besoin. Cependant, il est important de rester prudent, car l’hiver pourrait être plus rude que l’année précédente.

Les dérèglements climatiques qui se font de plus en plus ressentir à l’échelle mondiale peuvent également influencer la demande en gaz. Des hivers plus froids ou des périodes de froid prolongées pourraient entraîner une augmentation de la consommation de gaz, mettant ainsi à l’épreuve les capacités d’approvisionnement.

De plus, l’Europe reste encore dépendante à hauteur de 15% du gaz importé des gazoducs russes. Bien que des mesures aient été prises pour diversifier les sources d’approvisionnement, il reste à voir si l’Europe sera en mesure de se passer complètement du gaz russe d’ici à 2027.

Dans l’ensemble, la situation reste incertaine et la dépendance au gaz russe représente un risque potentiel pour la France et l’Europe. Il est donc essentiel de continuer à explorer des alternatives et à renforcer les capacités d’approvisionnement en gaz afin de garantir la sécurité énergétique du pays.

Albert