chaudière à bois - image

Quel est l’impact écologique de la chaudière à bois ?

L’exposition de certaines villes françaises à la pollution atmosphérique a un impact sur la santé des populations à risque. En hiver, l’usage du bois comme moyen de chauffage est essentiellement à l’origine de la contamination de l’air. Responsable des émissions de polluants, cette source d’énergie est pourtant la plus utilisée en France, car elle propose des atouts indéniables en termes de chauffage économique. Cette émettrice de particules fines constitue toutefois un choix intéressant selon l’installation d’un logement. Quid de la chaudière à bois et de son impact sur l’environnement ?

La filière énergétique bois en France

Abondante et locale, cette source d’énergie renouvelable est la plus plébiscitée en France. N’étant pas en état de déforestation, le pays dispose encore de millions d’hectares de forêt. Quant aux programmes forestiers, ils contribuent à renforcer le taux de boisement français.

Il s’agit aussi d’une ressource peu émettrice de CO2, principal gaz à effet de serre. En effet, sa combustion en rejette 4 fois moins que l’électricité, 5 fois moins que le gaz et 11 fois moins que le fioul. Autrement, le dioxyde de carbone émis par ce combustible est largement compensé par celui que les arbres en développement captent durant leur croissance.

En termes de coût, le bois est notamment une source d’énergie très compétitive. On parle effectivement d’une source très économique. Pour un foyer, il est donc plus intéressant de l’utiliser. Si l’on compare le prix du gaz naturel et celui du fioul à la valeur des bûches et des granulés, celle-ci est nettement inférieure.

Lire aussi :  Les répulsifs ultrasons sont-ils écologiques ?

D’une autre part, cette source énergétique renouvelable offre différents types de combustibles. On peut citer les plaquettes et les bûches, issues de l’exploitation forestière, ainsi que les granulés, généralement fabriqués à partir de sous-produits de l’industrie du bois.

En outre, la filière en question est un secteur permettant la création de plusieurs emplois. Dans l’hexagone, on estime qu’elle représente plus de 50 000 postes, dont une majeure partie n’est pas délocalisée. En tout, cette source énergétique devrait donc contribuer à atteindre les objectifs énergétiques et climatiques français.

Le chauffage au bois est polluant

Comme tout combustible, le bois utilisé pour se chauffer est responsable d’émissions de polluants de l’air, notamment des substances dégradant la qualité de celui-ci. Il s’agit par ailleurs de particules dites « primaires ». Aussi, il est à l’origine des « précurseurs » ou substances subissant des transformations physico-chimiques et formant des particules « secondaires » une fois émises dans l’atmosphère.

Chauffage au bois - 1

On constate surtout cette pollution particulaire sur les anciens appareils de chauffage, évidemment au niveau des chaudières, inserts ou poêles à bois vétustes. En effet, ce sont ces vieux équipements qui contribuent de manière significative à la pollution de l’air. Ainsi, on remarque majoritairement des émissions depuis les parcs domestiques.

Les installations à forte puissance comme les chaudières biomasses collectives ou industrielles émettent moins de polluants. Autrement dit, elles sont soumises à des valeurs limites d’émission. Quant au parc domestique d’appareils de chauffage au bois, il présente 50 % d’équipements non performants essentiellement composés de dispositifs datant d’avant 2002 et de foyers ouverts. Ces derniers polluent beaucoup en diffusant 80 % des particules fines issues du chauffage au bois individuel.

Lire aussi :  Chauffage géothermique : les atouts écologiques

La chaudière à bois et son impact écologique

Évidemment, la chaudière à bois émet donc du CO2. Si l’on compare cependant ce type d’équipement de chauffage avec un modèle à fioul, il faut dire qu’il en rejette moins. En termes d’émission de gaz à effet de serre, le bilan de cet appareil est dans ce cas neutre. En effet, le carbone diffusé dans l’air sera, par la suite, capturé lors de la pousse du bois.

Sinon, il est également nécessaire de préciser que les dernières générations de chaudière à bois sont peu émettrices de particules fines. D’après des études récentes, les anciens appareils de chauffe, notamment ceux antérieurs à 2002, émettent 30 fois plus de particules que les dispositifs labellisés « Flamme verte 5 étoiles ». En se procurant un modèle de chaudière à bois certifié, un foyer est donc sûr de limiter son impact environnemental.

L’intérêt de se procurer une chaudière à bois performante réside également dans l’économie et le rendement. Il est clair qu’on brûlera plus de bois avec un ancien modèle avant d’obtenir la même quantité d’énergie offerte par une gamme plus récente. Plus l’équipement en question est ancien, plus son utilisateur brûlera donc du bois de chauffage. Autrement dit, il diffusera alors plus d’éléments nocifs, contribuant ainsi à la pollution globale, mais aussi à celle de l’intérieur du foyer.

Aussi, il faut préciser que l’émission de polluants au niveau de ce type de chaudière dépend essentiellement de la qualité du bois utilisé, de la chaleur et de l’efficacité de la combustion. Concernant ce dernier critère, le dispositif en question fournit, pour sa part, une excellente performance. En effet, il brûle de manière efficace les bûches.

Lire aussi :  Comment choisir un groupe électrogène écologique ?

En plus d’être récente, la chaudière à bois ne sera pas nocive pour l’environnement si la combustion est bonne. Il est donc possible de limiter l’empreinte écologique de cet équipement si son utilisateur règle de manière efficace l’arrivée d’air. Par ailleurs, ce dernier ne devrait pas non plus y insérer du bois trop humide. Cela risque d’augmenter les rejets de polluants tels que les particules fines. En tout, il faudra recourir au bois sec avec une durée de séchage de 24 mois dans la chaudière tout en installant correctement des entrées d’air. Ainsi, la combustion se fera dans les meilleures conditions et les polluants émis seront limités.

D’après ce constat, le bois est donc une énergie renouvelable et neutre en carbone si l’on considère une gestion durable de la forêt à laquelle il est issu. En revanche, le bois de chauffage est un émetteur, toutefois sans être notoire, de polluants atmosphériques dangereux pour la santé. Enfin, les appareils de chauffage comme la chaudière à bois ont un impact limité sur la qualité de l’air s’ils sont de dernière génération. De plus, il ne faut pas oublier que ces modèles récents sont à la fois efficaces et moins chers.

Bertrand